Gillmor a publié récemment un livre intitulé We The Media sur cette nouvelle ère qu’il définit par le passage du « journalisme comme enseignement au journalisme comme conversation ». (Voir: Le journalisme tous azimuts est l’affaire de tous).
Discret sur les détails de son entreprise, Gillmor vient d’accorder une assez longue entrevue à OhMyNews, le journal coréen qui est la référence en la matière. On y trouve certaines de ses intentions de départ: il ne veut pas d’un projet partisan, ni d’un nouveau média qui ne se consacrerait exclusivement à la politique.
Parmi les commentaires je retiens ces deux phrases qui se font écho: « La société dans son ensemble doit être plus curieuse. » Et « C’est vraiment important pour les gens de s’exposer à des choses différentes. »
Une évolution inévitable
On a encore du mal à le voir venir mais le mouvement des citoyens-journalistes me semble à la fois majeur et incontournable. Il tient aux faux-pas des médias traditionnels et au fait que les gens ont de plus en plus confiance dans leurs connaissances et leur capacité d’expression.
Cette évolution vers la participation de tous à la découverte, présentation et diffusion d’informations est enfin rendu possible – de deux façons différentes – par la technologie. Dans les pays « branchés » la majorité de la population peut utiliser l’internet pour obtenir des informations et diffuser des messages; on comprend de mieux en mieux que la force des réseaux réside moins en leur centre (s’ils en ont un) que sur leurs marges.
Souhaitons bon vent à Gillmor et à son réseau émergent de citoyens-journalistes.