Les moyens font défaut. Les cent personnes dédiées aux nouveaux médias pendant la campagne ne sont plus qu’une dizaine à l’arrivée au port. Mais c’est surtout le changement d’échelle qui compte. Ils ont maintenant affaire à 300 millions d’Américains… bien plus nombreux et plus durs à manier que leurs partisans de novembre dernier.
La technologie en place était tellement vieille qu’ils ont du attendre avril pour faire leur premier envoi massif de courriels. Les SMS, arme privilégiée de la campagne, devront attendre.
Les bureaucrates ont la tête dure et le secret dans les tripes. Nombre d’entre eux ont du mal à se convaincre des vertus de l’ouverture.
Les règlements sont encore moins flexibles et ignorent presque toujours les logiques du web 2.0. L’écueil pour Alec Ross , conseiller d’Hillary Clinton, c’est que « des lois de l’ère analogue [Maj: ou analogique] s’appliquent à des choses que nous voulons mettre en place au XXI émeu ème siècle ».
Il y a aussi des problèmes inhérents à des institutions dont la raison d’être est de représenter tout le monde de manière équitable. Cela va du changement d’échelle déjà mentionné au fait qu’il est particulièrement difficile d’obtenir l’autorisation de publier certaines informations, en passant par le fait qu’il est très difficile de faire collaborer des gens qui ne font pas partie de l’administration, des développeurs par exemple.
Peter Swire, professeur de droit et conseiller d’Obama au moment de la transition vient de publier un long mémo sur le sujet et une courte vidéo que je conseille fortement à ceux que ça intéresse.
L’équipe d’Obama ne baisse pas les bras pour autant. La preuve? Les billets du blog de la Maison Blanche sont depuis le lundi 1er juin signés par leurs auteurs.
Ça devrait leur permettre de s’éloigner du style compassé des communiqués de « relations publiques » et d’adopter un ton plus personnel. La logique du web s’affirme… par petites touches.