Vista n’enthousiasme personne et Office 2007 ne représente pas un progrès mirifique. Ça ne veut pas dire que la compagnie fondée par Bill Gates ne va pas gagner des fortunes dans les mois qui viennent. Le consultant Mark Anderson, par exemple, n’hésite pas à qualifier 2007 « d’année Microsoft ». Non pas que nous ayons envie de lui faire un pont d’or, mais parce que nous n’avons guère le choix et que nous finirons bien par adopter Vista.

« Beaucoup de gens (en particulier, je pense, les journalistes) ont tendance à oublier l’effet gargantuesque de ce lancement sur les comptes de la compagnie et sur la santé financière de l’industrie, » écrit-il dans sa newsletter Strategic News Service en date du 29 janvier.

Il n’a fallu que trois ans après le lancement de XP pour que la moitié des usagers XP se mettent à jour. « Dans le cas de Vista, » précise-t-il, le décollage sera plus lent, mais le taux d’acceptation devrait être comparable. »

La première semaine les marchands ont vendu 67% plus de PC (dotés de Vista) que pendant la même période de l’an dernier et 173% de plus que la semaine antérieure. Les chiffres sont fournis par la société Current Analysis qui ajoute que la version Premium (la plus chère) a correspondu à 70% des ventes alors que la moins chère (Basic) n’a séduit que 22% des acheteurs.

Une partie de la hausse correspond à des achats différés dus au fait que le nouvel OS s’est fait attendre trop longtemps. Mais le succès annoncé tient selon lui au fait que « en dernière instance, personne dans l’univers Windows n’a beaucoup de choix quand il s’agit de se mettre à jour. »

Dans un courriel il m’a précisé sa pensée dans les termes suivants: « Vista a été construit depuis ses fondements avec la sécurité comme raison d’être. » Une fois que les spécialistes auront trouvé la façon de s’insérer (Symantec n’a pas eu besoin de beaucoup de temps) « le nouvel OS plus les add-ins devrait être BEAUCOUP fiable que XP ». Si tel est le cas nous l’adopterons tous: « personne ne veut un système non sécurisé ».

La nouvelle version d’Office, l’autre pilier de Microsoft, devrait rondement contribuer aux bons résultats économiques de la société en 2007. A cela il faut ajouter que les logiciels pour la Xbox deviennent très rentables ainsi que les serveurs SQL. De telle façon que le tabouret sur lequel reposait la stabilité de Microsoft « pourrait soudain passer de deux pattes à quatre » m’a expliqué Anderson.

Je reviendrai demain sur la confiance manifestée par Anderson et les raisons de douter du futur.

Mais n’attendez pas pour crier votre désaccord…

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...