kidcell-flk-djking.1207158707.jpg Une étude récente invite à « cesser de considérer comme un mythe la relation entre téléphones mobiles et cancer du cerveau ».

Le problème est en effet qu’il faut entre 10 et 20 ans pour que des conditions particulières entraînent l’apparition de tumeurs dans le cerveau. C’est à peine maintenant qu’une étude sérieuse peut donc commencer.

Le danger pourrait avoir des conséquences beaucoup plus graves « pour la santé publique que la tabagie et l’amiante, en particulier pour les jeunes et pour les enfants » précise le professeur Vini Khurana, auteur de l’étude en question. Il invite gouvernements et fabriquants à prendre des dispositions face au risque impliqué.

L’étude a ceci de particulier qu’elle est l’aboutissement de 14 mois de recherche concentrée pour l’essentiel à la lecture d’une centaine de sources médicales et scientifiques sur le sujet. Vini Khurana est professeur associé de neurochirurgie à Cambera en Australie.

Ça permet à l’organisation professionnelle des opérateurs de téléphonie mobile de Grande Bretagne de la rejeter et de déclarer à The Independent qu’il s’agit d’une « discussion sélective de la littérature scientifique par une seule personne » et qu’il n’y a pas d’éléments nouveaux.

De fait, la plupart des études sur l’augmentation des cas de cancer du cerveau depuis que nous utilisons les téléphones mobiles citées par Khurana ne semblent pas indiquer d’augmentation dramatique. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de risques.

J’ai parcouru le rapport et j’en retiens que nous ne faisons pas suffisamment attention à certaines pratiques. Il explique, par exemple, que les dispositifs Bluetooth sont dangereux et que les écouteurs directement connectés au téléphone… transforment « la tête de l’utilisateur en antenne » sauf s’ils sont spécifiquement blindés contre les radiations électromagnétiques.

Son argument le plus convainquant et que nous n’avons pas encore eu la possibilité de faire des études portant sur une période d’usage suffisamment longue.

Il pose surtout le problème que j’ai souvent évoqué de l’attitude face à des risques inconnus parce que nouveaux. Une question essentielle.

[Photo Flickr de djking ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...