J’en veux pourpreuve la conférence du Foresight Institute qui s’est tenue la semaine dernièreà Burlingame à mi-distance (en chiffres ronds) de San Francisco et de laSilicon Valley.
Elle étaitorganisée autour des « Six défis » : satisfaire de façon propre lesbesoins d’énergie ; pourvoir la planète en eau potable ; accroître lasanté et la longévité des humains ; maximaliser la productivité de l’agriculture ;augmenter la puissance des technologies de l’information et en faciliterl’accès ; contribuer au développement de l’espace.
Lananotechnologie, rappelons le, concerne l’élaboration et la production dematériaux, d’objets ou de machines mesurant moins de 100 nanomètres (unnanomètre est le milliardième d’un mètre).
« Le manque d’eau potable est le plusgrand problème de la planète, » a déclaré Kevin McGovern de KX Industries,avant d’ajouter que la consommation double chaque année. A peine 3% n’est passalée et 1% tout juste est potable aujourd’hui. McGovern estime que les futures guerres du MoyenOrient se livreront autour de l’eau et non plus du pétrole.
Lananotechnologie peut aider si elle trouve le moyen d’éliminer bactéries etvirus et si elle peut produire des filtres à des prix abordables dans le mondeentier : moins de un dollar.
Fred Tepper,président d’Argonide, est convaincu d’avoir trouvé la réponse grâce à unealliance avec des ingénieurs russes. Ses filtres NanoCerams fonctionnent auxfibres d’alumine qui sont « plus petites qu’un nanotube de carbone ouqu’une molécule d’ADN ». Ils peuvent être disposés sur des rouleaux de papierce qui réduit les coûts. Ils ont une efficacité supérieure à 99,5% pour retenirbactéries, virus, ADN et matières organiques (99,99% pour les particules de lataille d’un micron).
Certains desfiltres sont déjà en ventes et Tepper promet pour 2007 un filtre capable deretenir l’arsenic qui fait des ravages au Bangladesh.
A suivre…
[Image de Gastronanorobot provenant de Foresight]