Noplacetohide« Nulle part où se cacher », tel est le titre d’un tout nouveau livre sur la « société de la surveillance » à l’heure des ordinateurs, de l’internet, des cartes de crédit et de la guerre contre le terrorisme. Je ne l’ai pas encore lu, mais ce que j’ai trouvé dans la presse de ces derniers jours justifie que je vous signale son existence.

Écrit par Robert O’Harrow, un journaliste du Washington Post qui se spécialise dans les questions de protection des données et de la vie privée, le livre semble dessiner un portrait angoissant des menaces liées aux technologies utilisées pour nous avoir tous à l’œil en permanence.

L’auteur conserve un ton calme dénué de toute « colère » qui selon William Safire, un chroniqueur conservateur du New York Times le rend d’autant plus efficace.

Safire attire l’attention sur le fait qu’après les attaques terroristes du 11 septembre 2001 les activités du FBI (chargé de la police intérieure) et de la CIA (chargée de la surveillance et de l’action à l’extérieur) ont été décloisonnées ce qui est toujours dangereux.

Plus grave encore, l’appareil de surveillance policière et les systèmes marchands se sont mutuellement ouverts ce qui permet de réunir des quantités considérables d’information plus ou moins faciles à recouper. « Presque du jour au lendemain, écrit Safire, la liste de ceux que la loi suspecte a été fusionnée avec la liste de ceux que les corporations prospectent. »Pour le San Francisco Bay Guardian, «O’Harrow ouvre une fenêtre sur le monde naissant de l’espionnage domestique qu’on ne trouve nulle part ailleurs. »

Le livre devrait mettre un certain temps à traverser l’Atlantique et ne sera peut-être jamais traduit. Ceux que le sujet intéresse peuvent consulter les articles de Robert O’Harrow publiés par le Washington Post à cette adresse.

Il semble que les Européens soient mieux protégés que les Américains. Est-ce vrai? Est-ce suffisant?

Je suis curieux de savoir si ça vous intéresse car je crois pour ma part que le problème est extrêmement grave tout en reconnaissant volontiers que je ne l’ai pas travaillé à fond.

Alors, qu’en pensez-vous?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...