blowininthewind-kevinday-flickr.jpgLe billet d’hier sur « Les podcasts ne font pas un tabac » a suscité une bonne discussion. Elle pose aussi un problème de fond qui mérite qu’on s’y arrête.

La discussion tourne autour de trois thèmes principaux.

Les chiffres – Pas encore impressionnants (12% des internautes) ont téléchargé un podcast. Mais la progression est bonne (7% en avril). C’était très « geek » au départ. Comme le fait remarquer Simon: « Le phénomène des blogs a mis du temps à démarrer […]. Finalement, le chiffre importe assez peu. […] Un podcast ne se fait pas comme on fait un blog, il faut du temps, de l’envie, du courage, etc. » D’accord (mais je me permets d’ajouter que pour tenir un blog il faut aussi trouver du temps, avoir envie etc.).

Plusieurs d’entre vous notent la relation avec la radio et le mauvais service offert dans ce domaine par Radio France qui semble perdre une opportunité de s’adapter aux nouveaux médias car elle a de bonnes émissions à mettre en ligne… Réveillez-vous les copains. La demande est là.

Le choix – Philippe pousse un petit peu peut-être, mais il fait mouche (avec d’autres) quand il dit: « le podcast, C’EST de la radio a la demande, rien d’autre. »

Propos illustré par Heykel D : « Je n’ai (re)-découvert la radio que grâce au podcast. Quel bonheur de pouvoir écouter des émissions audio sans interruption publicitaire (jusqu’à quand ?). »

Ahmed va un peu plus loin quand il souligne que cela lui permet d’entretenir des conversations malgré la distance: « Les podcasts, pour moi, sont un excellent moyen d’écouter les émissions que me signalent mes amis en France sur les sujets sur lesquels nous discutons souvent : l’Algérie, la Méditerranée, le cinéma, etc… […]Pour moi, l’écoute de ces émissions se fait uniquement dans les embouteillages de la circulation quotidienne à Alger. »

D’accord, une fois de plus.

La linéarité du son – C’est la raison pour laquelle je ne m’en sers presque jamais, ai-je écrit dans mon billet. Et là vous avez réagi. Voici ce qu’écrit snoopy avec une passion qui fait plaisir: « L’écriture sonore – cela existe – consiste justement à tirer parti de cette linéarité. C’est vrai aussi d’une histoire racontée oralement, d’un film. Sans cette linéarité, la rhétorique n’aurait pas été inventée. Le son, c’est une matière. Une vraie. Cela se travaille, se coupe, se colle, se compose, se décompose. Le son, ce n’est pas une écriture descriptive. Le son fonctionne à l’évocation. » En bref: « C’est un art. »

Oui… mais…

J’en reparle dans quelques heures… le temps de réfléchir et d’écrire… après avoir été fêter la Thanksgiving (c’est aujourd’hui), chez des copains.

Ya pas d’répit pour les blogueurs.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...