Réponse immédiate de Marc Andreessen, co-fondateur de Ning (après Netscape et Mosaic, le premier navigateur): « C’est vrai qu’il y a du porno sur Ning ».
Ning est une plateforme sur laquelle chacun peut créer le réseau social de son choix. Ils sont tous autonomes et peuvent être configurés de façon à être relativement étanches.
C’est ce qui permet aux dirigeants de la société de dire: « Nous pourrions restreindre ou éliminer le porno et le contenu pour adultes sur Ning, et nous choisissons de ne pas le faire. »
« Nous ne sommes pas pro-porno, » expliquent-ils, « nous sommes pro-liberté ».
Ils préfèrent « laisser les gens faire ce qu’ils veulent tant que ça n’est pas illégal et que cela ne contrevient pas à nos conditions d’utilisation (terms of service) ».
Andreessen et la CEO de Ning, Gina Bianchini se déclarent donc « agnostiques » en la matière.
« Et nous étendons notre attitude agnostique à l’ensemble de notre service, le porno, mais aussi d’autres activités potentiellement sujets de controverses, depuis l’activisme politique et l’organisation de manifestations ou les actions pour contourner les régimes censeurs, jusqu’à des cas extrêmes comme des vidéos sorties en fraudes de violations des droits de l’homme dans des sociétés totalitaires. »
Andreessen ajoute que d’un point de vue business l’attitude n’est pas mauvaise. Le « zéro tolérance » de YouTube donne des résultats acceptables. Mais AOL a fait la preuve qu’on pouvait fonctionner comme un espace sûr pour les familles sans aliéner les considérables revenus issus des conversations/relations entre adultes. Yahoo (et Google, de leur côté, montrent qu’on peut obtenir un bon équilibre en laissant les gens exercer leur propre contrôle (et en leur fournissant les outils nécessaires) sur les espaces qu’ils gèrent.
Tout autant que la liberté d’expression ce qui se joue ici c’est en fait la diversité. Sur Ning – et c’est tout l’intérêt de la proposition – les réseaux sociaux sont autonomes au lieu de devoir tous s’ébattre dans une même mare comme c’est le cas sur MySpace ou Facebook.
Cette autonomie permet, selon Gina Bianchini « la coexistence pacifique. C’est du moins l’objectif.