Pour une raison absurde.

Invité à participer aux Ateliers du journalisme,organisés par les deux principaux groupes de presse actifs en Suisse française,j’étais logé dans un merveilleux hôtel, les Trois Couronnes à Vevey. Les piedsdans le lac Léman. Le charme discret de la vieille Suisse opulente et qui saitvivre.

Préparer une intervention est souvent l’occasionde produire un ou deux billets. Et je l’aurais fait si je ne m’étais heurté àun sérieux problème de communication.

La réception m’avait garanti que si mon laptopétait doté d’une carte wifi, il me suffisait de l’ouvrir et de lancer monnavigateur pour prendre le large.

Allons-y.

Je grimpe. J’ouvre la fenêtre de la chambre etdécouvre une superbe vue sur le lac, le Valais, les Alpes et en particulier lesDents du Midi. Puis j’ouvre mon ordi.

Au lieu de NetVibes, le navigateur m’offre (façon de parler) la typique page m’invitanta payer pour naviguer. Celle-ci me fait passer par le réseau Swisscom. J’ai tendance a trouver ça absurde de la partde l’hôtel dans la mesure ou s’il me fait cadeau – qualité de l’accueil oblige- d’un plateaux de fruits frais, shampoing, crème a raser, nécessaire detoilette, eau de Cologne, trousse pour me laver les dents et de mules si moelleusesqu’on n’a plus envie de marcher sur autre chose, il pourrait bien me donner accèsgratuit à l’internet. M’enfin comme disait Gaston, héros de ma jeunesse, pas lechoix, et je m’apprête a payer.

C’est alors que je tombe sur les prix. La vue desAlpes est saisissante, mais celle des tarifs pratiqués par Swisscom dans cethôtel aurait pu m’achever: 50 Francs suisses (31,68€) pour 24h et 20 Francssuisses (12,67€) pour deux heures.

C’est simple: j’peux pas.

Je mets donc la dernière touche à ma présentationsans télécharger une ou deux vues qui me manquent. Et je renonce à bloguer.

Mais j’enrage.

Quand donc comprendront-ils qu’au lieu de traiterl’accès à l’information comme une source de petits profits ils ont intérêt àl’offrir comme l’eau potable ou, en l’occurrence, le plateau de fruits et lesmules moelleuses?

Mais… ai-je tort de protester?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...