Il se demande d’abord si on n’est pas devant la version 2.0 d’Homo Sapiens (la première remontant comme chacun sait à plus de 400.000 ans). Le langage en question permet en effet de s’exprimer et de lire plus vite. C’est bon pour la communication et l’accès à l’information.
Les inquiets ne manquent pas. Ils s’appuient (entre autres) sur une théorie selon laquelle nous aurions deux cerveaux pour la lecture : l’un qui cherche à acquérir des informations et l’autre qui veut vivre l’histoire. Le développement du Netspeak aurait pour conséquence d’entraîner la mort du plus sympathique et artistique des deux.
Heureusement, d’autres experts doctement réunis à Washington sont arrivés à la conclusion que ce nouveau dialecte stimule la créativité.
Larsen pose ces problèmes du point de vue de l’anglais comme si c’était la seule langue dans laquelle un cyberjargon était en train de s’inventer. Les SMS étant plus utilisés en Europe et en Asie, on peut imaginer sans peine qu’on assiste en fait à une prolifération.
Ça me donne envie de lire une étude comparative sur le sujet. Pour donner des exemples simples j’aime bien le français « a+ » et l’espagnol « salu2 », mais ils semblent identiques dans leur constitution au « 4U » de l’anglais. J’imagine des lignes d’inventivité différentes, en chinois par exemple.
Avez-vous des idées ou des tuyaux sur ces phénomènes ? Qu’en pensez-vous ? Et pour les plus de 18 ans : qui s’y retrouve ?
Photo de Toni Picazo trouvée sur Flickr.com