newspapers-flickr-sbfisher.1210147796.jpg En trois jours, Google News a indexé près de 3.000 articles se rapportant à la rupture des négociations entre Microsoft et Yahoo. 3.000 articles «sur la même chose»  remarque Scott Karp de Publishing 2.0. Et cela sans compter les blogs.

Même les médias qui ne s’intéressent guère à la technologie, se sont crus obligés d’en parler. Quitte, pour l’essentiel, à reprendre des articles ou des dépêches publiés ailleurs.

C’est une des raisons pour laquelle nous assistons à ce qu’on appelle en anglais «the commoditization of news » le fait que la valeur des articles d’actualités, plus encore que celle des produits de consommation courante, tend vers zéro.

Conscient de ne rien avoir à dire «de plus» ou «de mieux» je n’ai rien écrit sur le sujet. Karp s’est abstenu pour ne pas faire encore baisser la valeur des articles publiés:

«Si j’ajoute ma version au cocktail, chaque fois qu’elle est lue une autre ne l’est pas. C’est ainsi que chaque version de l’article réduit la valeur économique marginale de tous les autres,» écrit-il.

Traiter des sujets que tout le monde traite revient, pour les médias d’information, à assécher la source qu’ils exploitent. C’est un héritage du temps où l’audience n’avait accès qu’à un nombre très limité de publications.

Le moment est venu d’intégrer à l’économie des médias le fait que leur audience en consulte toujours d’autres.

Il ne suffit plus de larder ses articles de liens vers d’autres sites (ce que beaucoup se refusent encore à faire).

Pourquoi ne pas étendre les fameuses revues de presse à tout ce qui bouge sur le web? Pourquoi ne pas s’en servir comme guides pour aider les utilisateurs à s’y retrouver dans certains sujets ardus ou très couverts. Des guides qui seraient constitués avec tout le savoir faire journalistique de leurs équipes et qui seraient ainsi remis «bruts» à disposition de leurs lecteurs? J’y vois même un nouveau «genre» journalistique.

Qu’en dites-vous? Qui s’en rapproche aujourd’hui?

[Photo Flickr de sbfisher ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...