Ce qui m’a surpris(je suis loin, et j’ai du mal à suivre les nuances de l’actualité française aujour le jour) en lisant quelques articles du Monde c’est que le débat de cesderniers jours à l’Assemblée montre une volonté de trouver une solutionpermettant l’échange de fichiers à des fins non commerciales. C’est d’autantplus frappant que, sous une forme ou une autre, elle semble se manifester dansles principales formations politiques. Fait remarquable, elle s’accompagne depropositions concrètes comme la « licence globale » ou l’amendement deSuguenot.

Je vois troisproblèmes:

– Nécessitéd’assurer les conditions de la production artistique et intellectuelle ;

– Nécessitéde préserver la liberté des usagers, notamment pour les échangesnon-commerciaux d’œuvres artistiques et intellectuelles ;

– Nécessité,y compris pour les grandes entreprises commerciales qui vivent de lacommercialisation des œuvres artistiques et intellectuelles, de s’adapter à unetechnologie perturbatrice plutôt que de construire une ligne Maginot autour deleurs territoires d’antan.

Aux États-Unis (etailleurs) le pouvoir des grandes entreprises commerciales leur a permis d’obtenirdes lois qui leur sont favorables alors même qu’elles ne protègent pas les créateursaussi bien qu’elles les prétendent et qu’elles rendent infernale la vie desusagers. Personne n’est tenu de suivre ce modèle qui n’est bon que pour lesplus puissants.

Il ne s’agit làque de généralités, mais mon objectif n’est pas de donner une réponse.

Discutons de cesujet complexe et essentiel en essayant de faire ressortir les vrais problèmes.

Comment lesvoyez-vous ?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...