Plus efficaces (et plus dangereux) que des monstres d’acier qui cassent pour pénétrer les robots chimiques (Chembots) doivent pouvoir changer de forme et s’infiltrer dans les interstices, sous les portes entre les pierres d’un mur.

Il s’agit « d’objets doux, flexibles, mobiles, capables d’identifier des ouvertures plus petites que leurs dimensions structurelles statiques, de passer par elles et de reconstituer leurs taille, forme et fonctionnalités après la traversée. Ils doivent être capables de transporter des charges de taille respectable et de mener à bien des missions. »

Reste à les inventer.

Telle est l’invitation que vient de lancer le DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), l’agence du Pentagone.

Après avoir déployé des soldats robots en Iraq – sans changer l’issue du conflit pour autant – les militaires Américains se sont rendu compte qu’ils ont le gros défaut de ne pas passer par les trous de serrure. Pourquoi, dans de telles conditions, ne pas inventer des robots liquides.

Le passage du problème au concept suivi de l’appel d’offre est impressionnant. Ceux qui doutent de la faisabilité d’un tel « engin » doivent se rappeler que le même processus a donné lieu à l’internet et que l’argent des militaires américains est présent dans presque tous les labos et des universités de la Silicon Valley (et des États-Unis).

Le souple est plus fort que le rigide. On le sait depuis longtemps. Je me demande aujourd’hui si l’idée d’un robot liquide nous fait plus peur que celle d’un robot mécanique… Si leur utilisation militaire nous paraîtra plus problématique encore.

Qu’en dites-vous?

[Photo et info tirées de Gizmodo]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...