Les congressistesaméricains qui croient encore que Saddam Hussein avait des armes dedestructions massives sans pouvoir le trouver jouent la carte du net.
Peter Hoekstra, représentantrépublicain de l’État du Michigan oblige John Negroponte, directeur de « l’intelligencenationale » qui chapote les services de renseignements, à publier 48.000 caissesde documents saisis par les troupes américaines en Irak.
Hoekstra veut « libérerle pouvoir du net » pour traduire et analyser ces millions de documents écritsou parlés en arabe, rapporte le New York Times. Après avoir fouillé sous tousles grains de sable du désert, les services de Negroponte sont convaincus qu’iln’y avait ni anguille, ni anthrax, ni bombe atomique sous roche.
Mes réactions:
– L’initiativecorrespond aux potentialités du net que tout le monde peut utiliser indépendammentde ses positions politiques ou idéologiques;
– Jetrouve extraordinaire qu’un gouvernement soit obligé d’ouvrir des caisses dedocuments secrets pour que les citoyens y fourrent leur nez;
– Onpeut douter qu’ils y trouvent des preuves solides de la présence d’armes « nonconventionnelles » dans l’arsenal de Saddam;
– L’opérationpeut réussir d’une autre manière dans la mesure où elle « libère » les bloggeursde droite qui commencent à bombarder la blogosphère en s’appuyant sur desinterprétations discutables de documents qui sont souvent des faux.
Voilà une opérationintelligente d’utilisation des flux d’informations indépendamment du degré de véritéqu’ils véhiculent. C’est plus fort (et plus dangereux) que l’intox directe oule contrôle.