Le Times de Londres consacre un interminable article aux gens qui mettent fin à leurs jours sur certains sites sociaux comme Facebook.
Il ne s’agit donc que de l’élimination de son moi virtuel, mais ça prête bien sûr à des formules à l’emporte pièce du genre « suicide sur Facebook » (Facebook suicide). Il y aurait même un groupe qui préparerait un « suicide collectif » (ils seraient 143, mais je n’ai pas vérifié).
J’ai tendance à trouver qu’un des trucs sympa du web c’est qu’il permet de renouer avec des amis perdus de vue. Dans certains cas il s’agit d’amours d’antan et c’est tout aussi beau.
Je connais plusieurs personnes qui à partir de là ont décidé de se retrouver dans le monde réel. Pour voir… et quelques fois plus.
C’est la vie. Et c’est plutôt sympa.
Mais le journal en question dit que tout ça peut être dangereux et déstabilisant et cite une poignée de psychologues ravis de nous effaroucher en nous disant que ce genre de relation est faux et que « renouer avec les fantômes du passé » peut indiquer de graves problèmes dans la vie présente…
Je trouve plutôt sain – l’idée m’est passé plus d’une fois par la tête – de me retirer de certains des sites sociaux sur lesquels je me suis inscrit.
Mais jamais je n’ai conçu cela comme un « suicide ».
Je ne peux oublier l’importance que ces profils ont pour la construction de l’identité des adolescents comme nous l’a expliqué Danah Boyd . Mais l’usage du mot « suicide » me surprend. S’agit-il seulement de sensationnalisme bon marché, d’une nouvelle trouvaille d’un média traditionnel pour faire peur… ou de quelque chose de plus intéressant?
Qu’en pensez-vous?
[Photo Flickr de DistortedSmile ]