Les commentaires (ils valent vraiment la peine) à ces billets récents sur les « Risques de la surveillance » et « Rien à battre de ces espions à la noix » m’obligent à revenir sur la question de la masse d’informations dont disposent les autorités publiques et les entreprises privées sur chacun d’entre nous. C’est grave et c’est pas la fin du monde.
Prenons trois exemples dont je ne suis pas sûr qu’ils soient seulement hypothétiques :
« Ce qui est grave », estime Guillaume Decître, un ami de Silicon Valley qui a lu cette conversation, « c’est que le coût de traitement des données a chuté de manière verticale. Il y a cinq ou six ans ça coûtait des millions de dollars pour suivre quelqu’un à la trace et réunir toutes ces informations. Aujourd’hui il suffit d’avoir un laptop, une connexion à haut débit et de savoir un peu comment ça marche pour obtenir, en temps réel, une quantité littéralement inimaginable d’informations sur la plupart d’entre nous. Et ça empire tous les jours. »
Ceci étant dit, je ne crois pas que les technologies de l’information précipitent une catastrophe finale (sinon je ferais autre chose, par simple souci de santé mentale). Je crois même, je crois plutôt, qu’elles représentent des possibilités de changements positifs essentiels (ouverture sur le monde, partage du savoir, distribution du pouvoir, interactivité etc.).
Chaque nouvelle technologie introduit des bifurcations d’où l’on peut partir dans plusieurs directions. Il est fortement conseillé d’aborder ces accidents de parcours les yeux grands ouverts et les deux mains sur le volant.
[Photo trouvée sur le Portail des étudiants ingénieurs]