rayozzie-nialkennedy.1288513472.jpg Rien de tels quand on veut savoir ce que les gens pensent vraiment que de les interviewver quand is quittent un boulot (de leur plein gré ou parce qu’on les vire). Qu’ils en aient gros sur le coeur ou sur la patate ou qu’ils se sentent libérés, ils causent volontiers. C’est ce que vient de faire Ray Ozzie directement sur le web au moment d’annoncer son débart de Microsoft et « L’aube d’un nouveau jour » informatique.

Inconnu du grand public, Ozzie est pourtant un des innovateurs marquants de ces 30 dernières années. Après avoir inventé et lancé Lotus Notes il a tout simplement remplacé Bill Gates comme « software architect » de Microsoft. Un gig de 5 ans qui semble avoir donné lieu à quelques heurts avec Ballmer. Mais c’est une autre histoire.

Pour le moment je vous invite instamment à lire son message d’adieu. Il y somme Microsoft de mettre ses montres digitales à l’heure d’aujourd’hui (qui n’est plus celle des PC) et ouvre ainsi toute une perspective sur les années qui viennent.

Trois idées me frappent:

La complexité tue et elle est inéluctable à mesure que produits et systèmes mûrissent.

« Complexity kills. Complexity sucks the life out of users, developers and IT.  Complexity makes products difficult to plan, build, test and use.  Complexity introduces security challenges.  Complexity causes administrator frustration. And as time goes on and as software products mature – even with the best of intent – complexity is inescapable.

« But so long as customer or competitive requirements drive teams to build layers of new function on top of a complex core, ultimately a limit will be reached.  Fragility can grow to constrain agility.  Some deep architectural strengths can become irrelevant – or worse, can become hindrances. »

Les plus avancés d’entre nous sont sortis de l’ère « PC-Centric » où tout était organisé autour des PC et des logiciels qui les accompagnaient. Nous en sommes aux « services continus dans les nuages » et aux « appareils connectés qui nous permettent d’interagir » avec les services en question.

« the early adopters among us have decidedly begun to move away from mentally associating our computing activities with the hardware/software artifacts of our past such as PC’s, CD-installed programs, desktops, folders & files.

« Instead, to cope with the inherent complexity of a world of devices, a world of websites, and a world of apps & personal data that is spread across myriad devices & websites, a simple conceptual model is taking shape that brings it all together.  We’re moving toward a world of 1) cloud-based continuous services that connect us all and do our bidding, and 2) appliance-like connected devices enabling us to interact with those cloud-based services. »

Nos pratiques de demain seront transmédias et transappareils.

« Tomorrow’s experiences will be inherently transmedia & trans-device.  They’ll be centered on your own social & organizational networks.  For both individuals and businesses, new consumption & interaction models will change the game.  It’s inevitable. »

Ce qui est excitant, face à un tel texte, c’est de faire l’effort de passer de se dire « bien sûr » à imaginer ce qu’il faut faire pour en tenir compte dans nos activités personnelles et professionnelles.

Pas si facile, n’est-ce pas?

Photo Flickr de nialkennedy ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...