En 2030 nous avons de grandes chances de nous transporter très différemment d’aujourd’hui. C’est ce que montre une étude de McKinsey sur les tendances disruptives dans ce domaine. Elle en retient 8 parmi lesquelles : la vente de véhicules individuels continuera d’augmenter (plus lentement) ; dans 15 ans une voiture sur dix mises sur le marché pourrait être partagée (l’un n’empêche pas l’autre) ; 15% des voitures vendues alors pourraient être entièrement autonomes (à conditions de régler les problèmes techniques et légaux que cela pose encore) ; l’évolution de l’industrie automobile sera déterminé de plus en plus par les besoins spécifiques des villes, en particulier des mégapoles dans lesquelles… posséder une voiture est un fardeau de plus en plus lourd.
Plus d’open data veut dire plus d’opportunités pour les geeks de participer à la création d’applications et à la mise au point de solutions pour améliorer leur cité. Plusieurs villes et territoires de France s’y lancent résolument. On peut suivre leurs efforts sur le site de leur association Opendata France. Intelligent et généreux, le mouvement se heurte pourtant a plein d’obstacles qui vont de la propreté des données à la possibilité de les utiliser sur des systèmes différents de ceux pour lesquels ils ont été conçus. Il est donc urgent de faire de s’inspirer de bilans comme celui de Mark Headd, ex Chief Data Officer de la ville de Philadelphie aux Etats-Unis, et comme cette étude qui parle des « échecs de la première génération et améliorations de la seconde ».
Pour améliorer un pont essentiel à son dynamisme, la ville de Sydney a décidé de faire appel aux citoyens en leur demandant de partager leurs « Grandes idées ». Une des plus provocantes propose d’en transformer une partie en jardin sur le modèle du High Line de New York. La municipalité ne semble pas disposée à la retenir mais elle en a beaucoup d’autres à étudier
Un hackathon aura lieu à New York le 5 mars pour « repenser la planification des autobus pour le 21ème siècle ». Vaste programme, petit événement, mais qui a déjà donné des résultats passionnants que j’ai pu constater aussi bien à Singapour qu’Hyderabad.
Singapour aura bientôt sa sœur jumelle virtuelle en 3D. Une telle représentation peut être utile, à condition d’y faire figurer assez d’informations. C’est ce que prétend Virtual Singapore, fruit d’une association entre les bureaux du premier ministre de cette ville-État et Dassault Systèmes. Tout y est compté et enregistré : depuis la surface au sol de chaque immeuble jusqu’au point de vue depuis chaque appartement et même le moindre arbre. Un tel outil permet de savoir le nombre de contraventions correspondant à chaque place de parking. Ils peuvent même modéliser par où évacuer les gens en cas de catastrophe ou d’attentat. Sur le fond, l’objectif est de « repenser la ville » et, bien sûr de vendre la plateforme à autant de villes chinoises en construction que possible.
Si vous voulez savoir où je déguste des tapas le soir utilisez les mots rompe.timido.ruedo. Simple à retenir cette solution qui semble vraiment géniale vaut pour le monde entier. Elle a été conçue par les fondateurs de l’application et du site What3Words. Ils ont découpé la planète entière en carrés de 3m sur 3m avant d’attribuer à chacun un ensemble de trois mois qui suffisent à l’identifier. Ça permet de retrouver même les gens qui n’ont pas d’adresse claire (4 milliards de personnes selon cette entreprise) mais aussi de mémoriser des coordonnées impossibles à mémoriser par la plupart d’entre nous.
Sur le pont de Laguna Garzón on y circule tous en rond. L’Uruguay se dote d’un pont fait de deux demi cercles. L’objectif n’est pas seulement de nous faire sourire ou de satisfaire le regard. Conçu par l’architecte argentin Rafael Viñoly, il se veut très respectueux de l’environnement. Gros avantage: la courbe oblige les automobilistes à ralentir.
Photo Flickr (Pont de Laguna Garzón)
Une version de ce billet a été publiée le 22 janvier 2016 sur le site du Monde.fr.