Ça y est, Google vient d’ajouter sa quatrième roue au cheval de Troie destiné à mettre en danger la suite office de Microsoft: un programme de présentation simplement appelé Presently (héritage du fait que le traitement de texte acheté pour lancer Google Docs s’appelait Writely).
Je l’ai essayé de deux façons: en téléchargeant les diapos d’une conférence que j’ai donnée il y a peu et en en créant une à partir de rien.
La seconde n’a pas posé plus de problèmes. Les outils sont moins sophistiqués que sur PowerPoint (pas de transitions planantes, par exemple). Mais ça marche.
Il y a deux grands ajouts propres à ce qui se fait « dans les nuages ». Les présentations peuvent être modifiées en ligne par toute personne invitée par l’auteur. Pendant son exposé, ce dernier peut convier son public à se servir de Google Talk pour publier des commentaires qui apparaissent sur le côté.
Toujours méfiant quand un local me promet une connexion internet qui marche je viens avec mon ordinateur sous le bras et une clé USB dans la poche. Mais j’ai l’impression que garder une copie online pour le risque où c’est l’ordi qui lâcherait est plutôt une bonne idée. D’autant que les présentations peuvent aller jusqu’à 10 Mo.
J’interprète le fait qu’on peut suivre les « révisions » (les modifications successives apportées au projet) comme un indice que leur wiki est pour bientôt puisque c’est un des secrets qui permet de vraiment laisser « tout le monde » participer.
Une fois que tous ces outils seront en place la suite Google offrira plus de fonctionnalités qu’Office. Mais tous les problèmes de sécurité ne sont pas encore réglés comme le révèle ce billet de Google Blogscoped.
Deux annonces faites le même jour viennent compléter ce bref panorama. La première concerne Google Reader qui lance sa formule en plusieurs langues dont le français.
La seconde concerne Microsoft via IBM qui vient de lancer une suite office en ligne gratuite baptisée Lotus Symphony basée sur le code d’OpenOffice.