Le 31 mai devrait être le jour où des utilisateurs mécontents abandonnent Facebook d’un commun accord. Ceux qui considèrent la mesure trop extrême peuvent toujours souscrire au mouvement qui a décidé de faire du 6 juin un jour sans Facebook (suivez les sur Twitter , retrouvez les sur Facebook ). Faites tout ce que vous voulez ce jour là sur le web ou ailleurs, mais n’utilisez pas FB.

Habituelle dans les mouvements spontanés, la confusion est regrettable, mais la mauvaise humeur est palpable .

Revenons aux plus radicaux. Un site spécial a été créé à cet effet. Il comptait, ce lundi à midi, un peu plus de 26.000 déclarations d’intention (voici comment faire ). C’est bien peu pour une population de 500 millions d’habitants.

Et pourtant, Sophos (société spécialisée dans les problèmes de sécurité sur le net) a récemment publié une étude selon laquelle 60% des utilisateurs de Facebook envisageraient d’abandonner le site .

ReadWriteWeb n’y croit pas . A juste titre si le critère est le passage à l’acte. Mais je suis sûr que l’idée est bien passée par la tête de la plupart d’entre nous. Que ceux qui ne l’ont pas envisagé me jettent le premier commentaire.

Deux observations en ce qui me concerne:

Les entreprises qui vivent de la participation de leurs utilisateurs ne peuvent pas vivre trop longtemps si elles les mettent de trop mauvaise humeur. C’est ce que fait Facebook avec son manque de respect pour la protection de nos données personnelles et ses changements constants de politique en la matière. Les dirigeants sont bien conscients du problème puisqu’ils ne cessent de faire des gestes de conciliation quand le ton des protestations monte.

Une des grandes vertus du net est de permettre à des gens qui ne se connaissent pas d’en découvrir d’autres qui ont les mêmes problèmes (les mêmes colères, les mêmes envies) et d’agir avec eux. Nous n’en sommes encore qu’au début mais les mouvements de protestation des utilisateurs pourraient bien être une des tendances à se développer le plus fortement à mesure que nous comprenons mieux comment en tirer parti.

Je n’arrive pas à me décider pour savoir si cette évolution se fait vite ou lentement… mais vous avez sûrement des idées là-dessus. Faites-nous en part.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...