Dans son essaifondateur, Tim O’Reilly, qui est l’un des parrains de l’expression et de lavague Web 2.0 (voir ce premier billet) propose un élément clé pour comprendrecomment opère la technologie (voir la suite ici) dans Web 2.0.
Tous les modules,morceaux applications sont « loosely coupled » (littéralement: accoupléslâchement. Si quelqu’un veut bien me signaler la traduction officielle je lui en serai reconnaissant). Il s’agit en fait d’un attribut de certains systèmes informatiquesqui met en avant la flexibilité en travaillant les interfaces de façon àréduire les risques de conflit en cas de changement dans l’un des modules.
paire pair avec le faitque les logiciels sont de plus en plus conçus comme des services et non pluscomme des produits et qu’au lieu de les modifier de façon plus ou moinsprofonde tous les deux ou trois ans, on les ajuste constamment.
La nouveautévient des services qu’on marrie marie, mais les technologies sont rarement nouvellescomme l’ont signalé à juste titres plusieurs commentaires aux billetsantérieurs. J’ajoute (comme l’avait signalé un certain « Arnaud Nyme »)que l’expression elle-même est une contradiction par rapport à ce qu’elleprétend désigner. Le terme de « 2.0 » emprunte au modèle traditionnelde production de logiciels par versions, c’est-à-dire par à-coups alors que lesentreprises Web 2.0 avancent par petits pas progressifs (toutes les demi-heuressur Flickr… à un certain moment comme le rappelle O’Reilly dans son article).
Donc: Web 2.0 secaractérise moins par ses techniques nouvelles que par l’accouplement detechniques existentes et les avancées se font de façon millimétrique et incessante.
Curieusement une dessimplifications les plus utiles à la compréhension du phénomène nous estfournie par John C. Dvorak, critique sévère du terme. Dans un article intitulé »Web 2.0 Baloney »(Bêtises Web 2.0), il nie l’existence de la moindrenouveauté et définit ainsi le terme: « A mes yeux, l’élan derrière Web 2.0est l’effort pour rendre plus efficace le web « do it yourself » (faisle toi-même). »
C’est peut-être le moment derappeler cette phrase d’O’Reilly signalée dans un billet antérieur: la « dimension 2.0 n’est pas quelquechose de nouveau, il s’agit plutôt d’une réalisation plus pleine du vraipotential de la plateforme web. »
Et ce vraipotentiel passe en grande partie par la mise en relation des gens et lesaffaires potentielles qui en résultent.
A suivre…
[Le graphique provient du site JoiningDots dont l’auteur s’intéresse à « ce qui se passe quand les gens, l’information et la technologie entrent en collision »… Intéressant.]