Je suis jaloux. Voilà des gens qui ont trouvé beaucoup mieux que les mots ou les images pour montrer ce qu’on peut faire avec l’internet: un bras de fer à distance.
Six musées américains se sont dotés d’appareils permettant de mesurer sa force d’un bout du pays à l’autre. Je vais m’asseoir à San José devant une machine dont sort un bras (d’aluminium et pas de fer). Vous en faites autant devant sa jumelle à New York et nous pouvons nous affronter en direct par internet interposé. (C’est pas moi sur l’image. C’est un journaliste de PC Magazine qui a fait l’expérience. Le New York Times en a aussi parlé.)
Le principe appliqué appartient à la branche des TIC baptisée « haptics« : lié au sens du toucher. (J’ai l’impression, sans en être certain, que c’est la même origine que le mot français « happer ». Tout éclaircissement serait bienvenu). Elle permet de recréer des sensations physiques à distance: la présence d’un bureau à contourner pour les vidéoconférences en trois dimensions, ou les opérations à cœur ouvert entre le Massachusetts et le Venezuela.
Plus encore que la technologie dont j’ai pu faire l’expérience un jour dans les laboratoires de la University of Southern California à Los Angeles, je trouve vraiment géniale l’idée didactique consistant à transmettre la sensation la plus simple, celle de la force, pour faire comprendre une technologie particulièrement décoiffante.
Songez à ce que sera le journalisme quand il vous permettra d’assister en 3-D sur votre table à un match de foot… ou à un combat de rues…