BillingRevolution permet d’effectuer des paiements avec une carte de crédit à partir de son mobile sans se casser la tête ni se fouler les pouces. C’est elle qui a remporté les votes des juges choisis par les organisateurs de cette conférence (UnderTheRadar) qui consiste pour l’essentiel à présenter des start-ups à un public de connaisseurs et d’investisseurs.
Le public a préféré PhoneTopp qui permet de participer à des vidéo-conférences où que l’on soit (salle d’aéroport ou «même la plage» selon Tom Barsi le PDG) puisqu’il suffit d’un mobile avec accès au net.
Trois autres présentations m’ont intéressé:
My6Sense , produite par une boîte israélienne, aspire à devenir notre «intuition digitale» grâce à un mélange de web sémantique et de «machine learning» qui lui permet de trier les articles, thèmes, sujets et infos qui nous intéressent le plus. Jolie promesse dont il faudra voir si elle est tenue.
MyBooo , créée par des français mais officiellement basée à Sunnyvale, dans la Silicon Valley, permet de synchroniser données et applications entre ordinateurs et téléphone mobile. Ils sont encore en version bêta privée mais vous pouvez vous inscrire. (C’est à eux que j’ai vendu malencontreusement mon iPhone première génération… mais je ne leur en veut pas et je trouve ce qu’ils font très intéressant).
Nextivity , enfin, offre des solutions pour améliorer la couverture de téléphonie mobile dans les locaux fermés (appartements, locaux de petites entreprises, etc.). George Lam, responsable marketing de cette entreprise canadienne m’a dit qu’elle s’intéressait particulièrement au marché européen où « 28 opérateurs ont manifesté leur intérêt ou déjà donné leur accord».
Les start-ups venues d’ailleurs étaient nombreuses: entre britanniques, suédois, hollandais et français, les européens constituaient presque un tiers des présentations.
Pour ceux qui préfèrent une vue d’ensemble, j’ai noté deux tendances fortes: la détermination de rendre la vidéo accessible sur les mobiles (un tiers des start-ups présentent) et le désir (un peu simpliste à mon goût) de nous offrir essentiellement ce que nous avons déjà sur le web.
C’est aussi un terrain légitime pour affronter le contrôle d’acier exercé jusqu’à présent par les opérateurs.
Ces derniers (Verizon, Alltel, T-Mobile et AT&T, les «gros» américains) ont été amenés à exposer leur position. Mais quand Rupert Young d’AT&T a prétendu que sa société limite les applications «pour protéger les utilisateurs» le modérateur a répondu qu’elle «mettait des barrières à l’innovation» et le public a applaudi . Young a don été contraint de reconnaître que sa position était de plus en plus difficile à tenir dans la mesure où les mobiles deviennent de «vrais ordinateurs»… ce qui est exactement le pari de Silicon Valley…
Et vous: souhaitez-vous que les opérateurs vous «protègent» ou au contraire qu’ils laissent un accès libre (plus libre?) aus fournisseurs d’applications?
[Photo Flickr « Revenge of the mobile phones » par Duckproductions ]