Soutenue par ledésir croissant de prendre soin de l’environnement (sans oublier le prix dupétrole) l’énergie solaire est appelée à jouer un rôle majeur. « C’estinévitable » estime B.J. Stanbery, PDG de HelioVolt. La nanotechnologiepeut y contribuer en résolvant un des problèmes les plus sérieux : le faitque la moitié du coût total provient de l’installation des cellulesphotovoltaïques de silicone, la formule dominante aujourd’hui (la productiondes cellules représentant l’autre moitié).
Tout change grâceà la nanotechnologie qui permet de fabriquer des cellules photovoltaïques àpartir de nanoparticules de cuivre et de les insérer dans les revêtements.« Nous vendons des matériaux de construction et non de l’énergie »explique Stanbery avec le sourire. Ça réduit les coûts d’installation tout enaméliorant génération, conservation et transmission distribuée del’électricité.
Cette attentionportée aux problèmes de tous les jours est d’autant plus remarquable que leForesight Institute a été lancé en 1986 par le visionnaire Eric Drexler, etqu’il a longtemps donné l’impression de se concentrer sur les perspectives àtrès long terme, fascinantes mais difficiles à distinguer de la sciencefiction.
Ascenseur spatial
Pour ceux qui nerenoncent pas à rêver, Michael Laine, président du Liftport Group est venuprésenter son projet d’ascenseur spatial, une idée, lancée en 1960 par uningénieur russe dont l’heure… approche.
Il s’agit d’unruban de entre 10 et 15 cm de large, « fin comme du papier et long deplusieurs milliers de kilomètres » explique Laine. En montant le long d’un telruban, une machine pourrait éloigner une charge de la terre jusqu’à ce qu’ellese libère de la force de gravité et puisse alors se lancer dans l’espace àgrande vitesse et à moindre coût.
« Rien n’estassez fort pour le moment pour construire l’ascenseur de l’espace mais on ytravaille et ça promet », explique Laine. La réponse se trouve sans doutedans les nanotubes de carbone que l’on ne sait pas encore produire de façonmassive.
« Nous avonsencore beaucoup de chemin à parcourir mais il semble que cela soitfaisable » ajoute-t-il.
Un concoursorganisé par la Nasa quelques jours auparavant illustre cette doubleaffirmation. Personne ne l’a emporté mais onze laboratoires et entreprises ontmontré qu’ils avancent dans cette direction.
Ça me donne enviede revenir une seconde sur la question de nos « rêves ». Ça m’atoujours paru plus stimulant de rêver de changements à dimension sociale (eaupotable pour tous par exemple) que plus strictement technologiques. Cela dit j’aidu mal à résister à la perspective d’un truc aussi dingue que l’ascenseurspatial sur un ruban de nanotubes de carbone.
Et vous ?
[Photo d’ascenseur de l’espace trouvée sur le site de la NASA]