Un dernier commentaire sur l’Open Source Business Conference (OSBC) qui vient de se tenir à San Francisco (voir ce billet). C’était la seconde du nom et la différence par rapport à l’année dernière était, semble-t-il, notable: au lieu de discutter de l’éventuel intérêt du concept les participants ont étudié les meilleures manières de le maximiser. Kimpoleseito

« Les premières discussions étaient confuses », nous a déclaré Bryce Roberts, un des fondateurs de l’OSBC. « Nous essayions de comprendre quelles étaient les opportunités. Cette fois-ci les investissements ont eu lieu et nombre de compagnies sont sur le marché ou sur le point d’y entrer. »

Robert Lefkowitz, un des orateurs les plus remarqués, nous a déclaré qu’il ressentait une certaine « frustration » face aux communautés open source. « Elles s’interrogent beaucoup sur les aspects technologiques et légaux et trop peu sur les aspects financiers au-delà de réaffirmer constamment que ‘c’est bon pour les affaires’. C’est pourquoi j’essaye de développer la réflexion dans ce domaine, y compris, par exemple, les implication en termes de comptabilité ».

Lefkowitz est vice-président d’Optaros, une toute nouvelle société spécialisée dans le consulting et la mise en place de systèmes qui « maximalisent les bénéfices des logiciels open source ».

Convaincus de l’intérêt d’open source d’un point de vue financier et commercial, les participants à la seconde OSBC s’interrogent maintenant sur les meilleures façons d’en tirer parti.

L’idéologie n’ayant pas officiellement bonne cote chez les hommes et les femmes d’affaires la solution pragmatique consistant à intégrer « les deux sources » comme l’indiquait tout un pan du programme de l’OSBC est manifestement une des plus populaires.

C’est plus facile à envisager qu’à mettre en œuvre, notamment pour des raisons techniques qui tiennent aux problèmes de compatibilité (interopérabilité) issus de l’intégration des différentes versions d’open source avec des logiciels propriétaires.

C’est ainsi qu’une des conférences magistrales les plus remarquées a été celle de Kim Polese (photo de Joy Ito), présidente de SpikeSource. Sa société vient en effet de lancer sur le marché des processus automatique de détection et de réparation de tels problèmes.

Parfaitement dans le ton de la conférence, Polese, a refusé de s’enfermer dans des considérations techniques pour mieux insister sur les avantages économiques de l’intégration. L’un des plus importants à ses yeux est que grâce à open source, le marché des logiciels n’est plus dominé par les vendeurs qui ne pensaient qu’à « attirer les clients dans leur silos et à les y garder », une situation connue dans la théorie économique comme « vendor’s lock-in » en référence à la capacité qu’ont les vendeurs de mettre leurs clients sous clé.

Les usagers – en l’occurrence des entreprises – peuvent maintenant choisir et disposent d’une marge de manœuvre plus grande. Open source représente, de ce point de vue aussi, une certaine libération.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...