resilientheterogeneousrhizome-jef_safi.1231836913.jpg Je préfère ça aux prévisions. Je crois plus intéressant de repérer les domaines dans lesquels des bifurcations mettant en cause l’avenir peuvent se produire.

L’impact des TIC en politique avec l’accession d’Obama à la présidence dans quelque jours. La grande question est bien sûr: va-t-il se servir des technologies pour modifier les formes de gouvernance sinon de gouvernement?

Il a déjà donné des signaux positifs sur son site de transition: Change.gov où son équipe fait preuve d’une grande volonté de transparence. Les informations disponibles sont publiées sous une licence Creative Commons. Joli pas en avant.

Quelques pas ont également été faits en direction de la participation avec des appels à suggestions pour l’élaboration d’une politique de santé et une conférence téléphonique du futur secrétaire avec 1000 personnes .

Mais la gouvernance c’est autre chose… Et puis personne ne sait ce que donnerait la participation des réseaux sociaux dans la gestion de l’État.

On verra.

L’ex-audience a trouvé dans les social networks une panoplie d’outils de choix et on pourrait assister à une croissance encore plus explosive du phénomène.

Twitter a cru plus vite que les autres en 2008 mais le poids lourd est clairement Facebook avec plus de 150 millions d’utilisateurs .

Le problème est que web 2.0 a du plomb dans l’aile en raison, notamment de son modèle économique peu convainquant (dans beaucoup de cas).

Or, il se trouve que web 3.0 ne frappe pas encore à la porte et qu’il ne le fera peut-être jamais. En tous cas pas sous ce nom là… trop issu du passé.

Deux pistes:

La mobiquité… mais cessons de regarder les gadgets qui se ressemblent tous. Ce qui compte ce sont les services, l’expérience qu’ils offrent et la façon dont s’en sert l’ex-audience.

L’émergence du web contextuel : celui auquel nous avons (aurons) affaire quand le navigateur comprend à la fois les données qui s’y affichent (grâce au web sémantique) et nos intentions (grâce au contexte). Au lieu de nous laisser «chercher» il nous proposera ce dont nous avons besoin.

Je ne parle pas beaucoup de récession, bien sûr. Ça n’est pas mon métier.

Je note pourtant que la crise peut encourager les changements (il y a une version différente et j’y reviendrai).

Julia Levitt explique sur WorldChanging.org : «quand les choses vont bien il est difficile pour la majorité d’entre nous de changer nos vies, nos communautés. Quand les temps sont difficiles, par contre, nous sommes peut-être plus disposés à essayer cette idée de start-up dont nous avons toujours rêvé.»

C’est encore plus vrai pour les innovations sociales dont le besoin «n’est jamais aussi aigu que quand les choses ne vont pas bien dans l’économie globale.»

Si elle a raison, nous sommes dans une situation de rêve… pour les changements.

Vous en dites quoi, vous?

[Super photo Flickr et merveilleux titre « Resilient heterogeneous rhizome » de Jef Safi ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...