On pourrait le croire au ton acerbe des volées de bois vert échangées publiquement par Michael Arrington (TexhCrunch) et Loïc LeMeur (Seesmic).
Les deux stars en cause (également egomaniaques, grandes gueules et obsédées par le show biz autant que par la technologie) ont trouvé un vieux truc pour faire monter le trafic en temps de crise. Rien de telle qu’une belle engueulade pour faire parler de soi.
Mais ceux qui n’ont pas suivi l’affaire (on les comprend) y trouveront aussi quelques unes des banalités qui se pensent et se disent sur les différences entre la culture d’entreprise européenne et celle de la Californie. Ça peut toujours être utile.
En bref:
Arrington se voit offrir un traitement somptueux à la conférence LeWeb organisée par LeMeur.
Une fois sur scène il s’en prend aux Européens qui aiment trop la belle vie pour être de bons entrepreneurs qui «gagnent».
LeMeur demande à ses lecteurs s’il doit inviter M.A. l’année prochaine.
M.A. accuse L.L. de vouloir le censurer et envisage de ne plus envoyer de journalistes pour couvrir l’événement.
L.L. s’estime victime de menaces . Leur belle amitié est en danger.
Les commentaires à tous ces billets valent leur pesant de nougat.
Et le nombril de la blogosphère high-tech s’enflamme.
Loren Feldman décide de «bannir la France ».
En bon Canadien, Mathew Ingram prend une position équilibrée et saute sur l’occase pour sauter sur l’Ugly American .
Rien ne manque, même un appel à la raison au nom du prétendu village global.
Mais pas d’arguments sérieux: sur la disponibilité de capital ou la taille du marché américain et anglophone d’un côté (par exemple) ou sur la peur du nouveau et la trop lente évolution des institutions de l’autre (par exemple).
Qu’importe…
Alors?
[Photo Flickr de Wonderlane ]