Je vivais à Tepoztlán, un village proche de Mexico. Une amie américaine m’a signalé son existence en janvier ou février 1994. Je l’ai aussitôt téléchargé.
Je n’ai pas mis longtemps à m’éloigner de Compuserve que j’utilisais depuis 1985 ou 86 et d’AOL.
En y repensant, je me fais un peu l’impression de quelqu’un qui pourrait parler de l’apparition des dinosaures, puis de leur extinction et enfin de leur réincarnation sous d’autres formes. C’est aussi ça le « temps web ».
Mosaic a transformé le web d’un espace de travail en espace de plaisir. C’est la même différence qu’entre lire un rapport officiel et feuilleter un magazine.
Il a marqué l’émergence du web ouvert à tous et d’accès gratuit (pour combien de temps?). Il est à l’origine de tout ce que le web est devenu.
L’ADN de Mosaic se retrouve dans tous les navigateurs . Les six premières versions d’Internet Explorer contenaient du code de Mosaic. Firefox en est le petit enfant presque direct.
En repensant à cet anniversaire j’ai trouvé un curieux « sondage de rue » effectué par Google vers la fin 2008 sur Time Square à New York. Il révèle qu’à peine 8% des personnes interrogées savaient ce qu’est un « browser », un navigateur.
J’ai rencontré un journaliste français qui m’a demandé à la même époque quelle était la différence entre Google et Firefox.