[Je suis en vacances pour quelques jours mais je ne vous oublie pas…]
Le géoweb est un des secteurs du web qui croît le plus vite comme l’a montré la conférence Where 2.0 réalisée au cœur de la Silicon Valley à la mi-juin. On peut répartir les dizaines de programmes et de techniques montrées pendant la conférence en deux grandes catégories: les cartes ou représentations graphiques du monde réel (voir ce billet, celui-ci et celui-là) et les techniques de localisation des objets et des personnes. Elles sont à la fois plus prometteuses en termes économiques, relativement moins développées et plus inquiétantes du fait de leur utilisation pour la surveillance.
Localiser les objets à tout moment est indispensable à la logistique de l’ère de la globalisation. La technique de base aujourd’hui est le code barre qui requiert que l’étiquette soit scannée à intervalles réguliers. Sa dimension la plus prometteuse s’appuie sur la généralisation des RFID, des étiquettes émettrices dont le parcours est suivi automatiquement chaque fois qu’elles passent à proximité d’une borne capable d’enregistrer le mouvement et de le transmettre.
L’accès en temps réel à ce type d’information permet d’améliorer l’efficacité de la logistique et d’en réduire les coûts. Telle réduction semble jouer un rôle clé dans le dynamisme économique des pays selon The Economist qui a publié un passionnant supplément sur le sujet dans son numéro du 15 juin.
La localisation des personnes se fait au moyen des appareils qu’elles utilisent: ordinateurs (adresse IP ou bornes d’accès WiFi), ou téléphones mobiles (antennes de transmission des signaux, voir par exemple Gsmloc.org) pour l’essentiel. A un niveau plus fin, puisque la technologie a un rayon d’action bien moindre, bluetooth peut aider à repérer les gens dans une salle grâce aux appareils qu’ils utilisent, ce que fait Imity.
Un des attraits de la localisation est qu’elle permet d’envoyer de la publicité locale sur mesure (les restaus chinois du coin ou ceux que nos relations recommandent). Mais la précision laisse encore à désirer et les erreurs ne sont pas impossibles. A Where 2.0, la démo de Loki, un logiciel de localisation par l’analyse de l’adresse IP, est parvenue à la conclusion que la conférence se déroulait à Toronto et non pas à San José. Après vérification il s’est avéré que les adresses IP de l’hôtel Fairmont dans lequel elle avait lieu sont enregistrées au Canada.
A suivre…