La première difficulté consiste à déterminer comment ce que nous avons tendance à percevoir comme ensemble de règles et d’attitudes plus ou moins immuables s’applique dans des circonstances qui ne cessent de changer du fait de l’adoption des TIC.
Cinq défis me semblent particulièrement importants. Ils impliquent, au moins, un changement d’échelle par rapport à ce qui passait « hier ».
- La participation massive des non professionnels, comme témoins et comme analystes. Ils sont maintenant partie intégrante de toute l’information utile et utilisée.
- La couverture en temps réel. Elle accroît l’exigence de « vitesse » (qui a ses origines dans la compétition économique entre les médias).
- L’excès d’information (je préfère la notion de « déséquilibre informationnel ») et le fait qu’il est presque aussi difficile de trouver une information publique de qualité que de révéler ce qui est vraiment secret et important.
- Les nouvelles formes de manipulation et de contrôle par les puissants qui peuvent, comme tout le monde, avoir recours aux TIC (voir dans ce sens mon récent billet sur les difficultés de la démocratisation par le web ).
- La possibilité de transparence (grâce aux liens hypertextuels entre autres) dont David Weinberger nous invite à la concevoir comme la « nouvelle objectivité » .
Mais ceci ne va pas sans au moins trois questions:
- Quelle importance accorder à la dimension éthique quand on contribue aux flux informationnels?
- Quels sont les défis spécifiques de l’ère digitale?
- Quel peut-être la contribution des journalistes?
A vous de dire…
PS – Dans le cadre d’un débat sur le sujet ouvert par la Fondation pour un nouveau journalisme ibéroaméricain (FNPI en espagnol) créée à Carthagène, en Colombie, par Gabriel García Márquez j’ai écrit un article (en espagnol) sur le sujet.
[Buste de Platon trouvée sur grecantique.net ]