Lancée par un service officiel du gouvernement chinois MapWorld est une carte du monde en 2 et 3 dimensions qui aspire à faire concurrence à Google Map et à Google Earth.

« Users can enter Map World directly through www.tianditu.cn or www.chinaonmap.cn and search for two and three-dimensional images across the world, without client installations like Google Earth.

« The service features images of satellite remote sensing with a resolution of 500 meters but this is enhanced to 2.5 meters for the Chinese map and 0.6 meters for maps of more than 300 Chinese cities. »

D’abord ça fait drôle – et c’est plutôt sain – de voir l’Europe (et le reste du monde) couverte d’idéogrammes. Juste retour des choses pour ceux qui ont l’habitude de voir la Chine (et le reste du monde) couverte de nos caractères latins.

Il ne s’agit pas encore de domination, mais de concurrence. La plupart des articles (voir celui-ci, publié sur LeMonde.fr ) ont insisté sur celle qui aura lieu sur le territoire chinois à l’abri de l’initiative gouvernementale. Pour offrir un service de cartographie online, il faut maintenant une autorisation du gouvernement et que les serveurs soient installés en Chine. Google hésite.

Mais, comme toujours et il faut nous y faire, il ne s’agit que d’un début. La concurrence se poursuivra hors de Chine.

Au moment de présenter leur nouvelle carte, les autorités chinoises ont bien précisé qu’elles étaient en retard sur Google Earth (actualisation deux fois par an au lieu de plusieurs fois par heure, 80 serveurs contre des milliers). Mais nous pouvons leur faire confiance, il ne s’agit que d’un début.

Rappelons aussi qu’au moment du vol de « lignes de code » attribué à des hackers chinois liés à une école militaire en janvier 2010, certains analystes avaient expliqué que si des entreprises chinoises (dont Baidu, le moteur de recherche) venaient à en bénéficier elles ne tarderaient pas, après avoir pris toute la place possible en Chine, à s’étendre hors de l’Empire du Milieu . Elles en ont les moyens et l’appétit.

Voilà une concurrence intéressante. N’est-ce pas?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...