Les villes, après le web, les bureaux, les entreprises, j’en oublie, ont maintenant une version 2.0. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire?
Il y a la mode et le besoin que nous avons des formules accrocheuses. Ça joue dans bien des cas, dans tous (en partie), peut-être. Mais ça n’explique pas tout.
J’ai l’impression que la formule a du succès parce qu’elle permet de rendre compte de l’évolution, de la progression, des changements qui se font par étapes sans altérer l’essentiel de quelque chose (quoi que ce soit, évidemment).
C’est commode pour les journalistes… et pour tous ceux qui veulent attirer leur attention.
« Xxx 2.0 » serait donc ainsi une formule commode pour parler du changement, de ce qui bouge, même quand la différence avec la version, la phase, l’étape antérieure n’est pas considérable.
Commode, et peut-être utile?
Qu’en pensez-vous?
[Ceux que l’acceptation des mots nouveaux intéresse liront avec plaisir cet article de James Gleick sur la Néologolifération publié par le New York Times Magazine. Il y parle de l’audace d’une institution vénérable le « Oxford English Dictionary. Au départ l’OED cherchait dans les livres. Impossible maintenant de se passer de l’internet. Le drame est que le les linguistes sérieux ayant une idée de ce dont il s’agit se comptent « sur les doigts d’une main et demie ». Pour figurer dans la troisième édition en cours de publication sur le web, un néologisme doit avoir été utilisé pendant au moins 5 ans. Mais, tout ce qui est utilisé est amené à être reconnu. Influence de Wikipedia? Tout le monde peut faire des suggestions.]